lundi 1 décembre 2014

Nous ne sommes qu'au début de la révolution du mobile....

Tous les Européens ou presque sont équipés d'un ou plusieurs téléphones mobiles. La majorité dispose d'un smartphone. Et, pour autant, la révolution de la mobilité ne fait que commencer.
D'ici 2020, on comptera quelque 9 milliards d'usagers mobiles. Le trafic mobile aura été multiplié par 10, soit une croissance trois fois plus rapide que sur les réseaux téléphoniques classiques. Les accès mobiles et sans fil (wi-fi) vont devenir dans nos pays le premier client des réseaux en fibre optique. La vidéo représentera plus de 50 % du trafic mobile. Parallèlement en Afrique, les réseaux cellulaires et les smartphones à 50 euros vont ajouter des centaines de millions d'internautes...
On peut y voir plusieurs défis pour l'Europe. Le premier touche notre industrie des télécommunications qui malgré la 4G, voit ses revenus et ses marges continuer à chuter, ce qui fragilise ses capacités d'investissement. Les premières opérations de consolidation sont en passe d'être autorisées et une nouvelle Commission européenne se met en place. L'aventure ne fait que commencer.
L'Europe des télécommunications, qui a eu longtemps un leadership mondial sur les mobiles, n'a pas été au rendez-vous de la 4G, et le retard est loin d'être rattrapé si on regarde la place prise par la 4G en Corée du Sud ou aux Etats-Unis. Que se passera-t-il quand viendra l'heure de la 5G pour l'industrie des télécommunications qui y est associée et qui continue de représenter, avec des sociétés telles qu'Ericsson, Alcatel-Lucent, Gemalto et Oberthur, un des trop rares atouts européens dans le numérique?
En même temps, le jeu n'est pas totalement fermé. Avec le mobile, une transformation très profonde de l'Internet s'est amorcée : l'intégration de la géolocalisation, l'intimité d'un terminal qui prend la forme de lunettes, d'une montre, de vêtements, et qui inclut les fonctions d'un portefeuille et d'un monitoring en temps réel de sa santé et de son environnement (maison, voiture, ville connectée). On commence à imaginer l'Internet des objets. Toutes ces vagues, encore en devenir de l'Internet mobile, vont se combiner avec la puissance des architectures "cloud" pour constituer une part sans doute prépondérante de l'économie du "data".

Nous ne sommes qu'au début de cette aventure et l'Europe et la France sont bien placés pour en tirer les fruits avec des sociétés comme PARROT ou WITHINGS. Mais saurons-nous nous entendre pour créer des marchés suffisamment grands au niveau européen pour permettre à ces sociétés de se développer avant de partir aux USA ou en Chine?

Etes-vous déjà connecté? Avez-vous déjà des objets connectés?