jeudi 19 mars 2015

Vendredi 20 mars Eclipse de soleil... Attention les yeux!!!

Ce vendredi un phénomène relativement rare et assez spectaculaire va se produire: une éclipse de soleil qui sera visible depuis la France à peu prêt totalement selon l'endroit d'où vous la regarderez.
Tous ceux qui ont vécu l’éclipse solaire totale du 11 août 1999 se souviennent de ces sensations: le jour qui s’assombrit, la température qui chute et, dans le ciel, un magnifique disque noir entouré d’une crinière de lumière. Ce vendredi, le spectacle ne sera pas aussi grandiose mais vaut quand même la peine de lever les yeux 

C'est quand?

En France, le nord et l'ouest sont favorisés par rapport au sud et à l'est : par exemple, le soleil sera occulté à 83% à Lille et à 82% à Brest, alors qu'il ne le sera qu'à 73% à Bordeaux, 63% à Nice et 59% à Bastia. Même en cas d'éclipse, la Corse reste ensoleillée...
Voici les horaires pour certaines villes (en heure française)  :
Animation montrant la trajectoire de l'éclipse
A.T. Sinclair/NASA via Wikimedia Commons)

Brest : début à 9h16, maximum à 10h21, fin à 11h31
Bordeaux : début à 9h13, maximum à 10h19  , fin à 11h30
Lille : début à 9h25, maximum à 10h32, fin à 11h43
Lyon : début à 9h20, maximum à 10h27, fin à 11h38
Montpellier : début à 9h15, maximum à 10h22, fin à 11h33
Marseille : début à 9h17, maximum à 10h23, fin à 11h35
Nice : début à 9h19, maximum à 10h26, fin à 11h38
Paris : début à 9h22, maximum à 10h29, fin à 11h40
Strasbourg : début à 9h27, maximum à 10h35, fin à 11h46
Toulouse : début à 9h13, maximum à 10h19 , fin à 11h30



Où regarder?

Déjà, si le ciel est rempli de nuages, pas la peine de lever les yeux au ciel. Pour ceux qui ont beau temps, prévoyez un coin de ciel dégagé de tout arbre ou habitation, orienté sud-est. Lors du maximum de l’éclipse, le soleil ne sera pas encore très haut dans le ciel, «à environ 30° au-dessus de l’horizon», précise le site de l'Observatoire de Paris.

Attention à vos yeux !


On ne le dira jamais assez, il ne faut jamais regarder le Soleil en face. Au risque de perdre la vue, comme l'explique très bien le site de l'université des Antilles et de la Guyane : "L'exposition de la rétine à une intense lumière visible cause des dommages aux cônes et bâtonnets photosensibles situés au fond de la rétine. La lumière déclenche une série de réactions photochimiques à l'intérieur des cellules qui endommagent leur habilité à répondre à un stimulus visuel, et dans des cas extrêmes, peut les détruire. Le résultat est la perte de fonctions visuelles qui peut être temporaire ou permanente, selon la sévérité du dommage."


La vigilance est d'autant plus nécessaire que : "Le danger pour la vue est important parce que les blessures rétiniennes se passent sans sensation de douleur (il n'y a pas de récepteurs de douleur dans la rétine) et les effets visuels se produisent plusieurs heures après que le dommage est fait."

Il faut donc prendre toutes les précautions possibles avant d'observer directement l'éclipse. Ce qui signifie concrètement acheter des lunettes de protection prévues à cet effet, décrites sur le site du ministère de la Santé. N'essayez pas des bricolages maison : si des légendes urbaines disent que l'on peut utiliser des lunettes noircies à la fumée ou des radiographies, elles sont totalement fausses ! Ne prenez donc pas de risques avec vos yeux.

La manière la plus sûre d'assister au spectacle est indirecte : un trou dans un carton, et vous pouvez projeter une image sur une surface blanche, qui vous permettra de suivre les événements en détail, sans danger pour vos yeux. A conseiller, la "boîte à éclipses", que vous pouvez construire facilement en suivant les conseils de Petites Mains dans cette vidéo postée sur Youtube.

Pour la prendre en photo

Oubliez le smartphone: même recouvert à 80% par la Lune, le soleil est trop lumineux et la photo sera surexposée, vous ne verrez rien. Et pour les matériels de prise de vue plus perfectionnés, ne pas oublier de se munir d’un filtre pour prendre une belle image, à bien placer devant l’appareil et pas derrière, où l’effet de loupe cramerait le filtre et ferait courir un risque à vos yeux.

Pas si fréquent!

La prochaine sera en 2021, une éclipse très partielle (à 20%) sera observable. La prochaine qui vaudra vraiment le coup sera en 2026. Et pour la prochaine éclipse totale, il faudra malheureusement attendre… 2081.

Merci à Sylvain Rivaud alias Lepithec auteur du blog éponyme ici
Profitez-en bien mais faites attention à vos yeux!

jeudi 5 mars 2015

Tendances Digital Marketing 2015

Adobe vient de publier un rapport conjointement avec Econsultancy (vous pouvez le trouver ici) reprenant les anticipations de 6 000 professionnels du digital. En voici un résumé.

Le Digital Marketing a changé de nature.

S’il n’avait par le passé qu’une fonction de communication auxiliaire, il est devenu la pierre angulaire de l’expérience client. C’est la dimension numérique croissante du monde qui a fait office de catalyseur, propulsant le Digital Marketing dans un rôle encore plus important au sein de l’entreprise, au point qu’il est désormais rare de le traiter comme une activité séparée. Mais seulement 30% des entreprises l'intègrent à tous leurs projets. Il y a encore du chemin!

L'expérience client est en plein essor.

 Ces dernières années, l’expérience client est devenue une priorité pour un grand nombre d’entreprises. Elle est au centre des réflexions des ¾ des entreprises. Cela s’explique par des attentes croissantes de la part des clients, qui a conduit les marques à se concentrer sur la satisfaction client, ou même à séduire les clients sur chaque point de contact dans le but d’accroître la fidélisation. Mais l’idéal auquel les entreprises aspirent n’est pas forcément facile à atteindre. C’est la première fois qu’elles doivent à la fois jongler avec des jeux de données, des infrastructures technologiques et des opérations afin de proposer une expérience parfaite aux clients. Bien qu’elles soient conscientes des possibilités offertes par une approche orientée client, elles ne sont visiblement pas toutes en mesure d’en tirer parti.
Il est intéressant de remarquer que les réseaux sociaux ne sont pas, contrairement à ce que l'on en dit, et de loin la première préoccupation des entreprises en 2015.

Changement de culture.

La volonté de transformer l’expérience client en avantage concurrentiel oblige nombre d’entreprises à se réinventer. En effet, quand l’entreprise dans son ensemble considère enfin l’expérience client comme une source de croissance, elle mobilise toutes ses forces, depuis les budgets jusqu’aux priorités quotidiennes. Au bout du compte l’expérience client résulte de la capacité, ou de l’incapacité, des différentes entités de l’entreprise à travailler ensemble.
Les décisions prises par la finance et les ressources humaines peuvent avoir tout autant d’impact que celles des équipes produit et marketing. Il n’est certes pas évident de demander à des centaines ou des milliers d’employés de revoir leur façon de penser, mais c’est pourtant indispensable quand on souhaite vraiment se focaliser sur le client mais cela suppose un changement de culture c’est admettre que l’approche client passe avant tous les autres objectifs. 

Pour opérer ce changement il faut une meilleure collaboration entre les différentes équipes transcendant les silos qui permet de travailler beaucoup plus efficacement.
Il sera peut être nécessaire de réaligner les incentives. Dans toute transition réussie, les incitations financières et autres permettent de redéfinir les priorités (mode de calcul des primes en y incluant un critère de satisfaction client).
Enfin encourager l’expérimentation et analyser les échecs. C'est la méthode "Test, Mesure and Learn" tant prisée par les startups et qui nous vient de la Silicon Valley. Cette méthode érige le risque comme valeur d'innovation et de progrès. Elle fonctionne particulièrement bien si elle est associée à la méthode des "Five Whys" et permet d'explorer et d'évaluer très rapidement des pistes de développement.




lundi 2 mars 2015

Les missions du Chief Digital Officer ce fameux C.D.O.

La semaine dernière je publiais la première partie de cet article qui dressait le contexte d'une transition digitale et dans quel environnement le CDO va intervenir. Pour les plus patients, voici la suite:  Les missions du CDO.

La mission du CDO sera donc non seulement de faire progresser la conscience digitale de l'entreprise mais aussi et surtout de rassembler les différents pôles autour de ce projet fédérateur et salutaire. Le changement qu'il provoquera dans les organisations aura pour effet un écrasement des silos, une modification des hiérarchies et un rapprochement entre la technologie, le marketing et le business. Cette mission s'articule autour de 4 objectifs principaux:
  • Améliorer la connaissance et l'expérience client en collaboration avec l'équipe Marketing.
  • Structurer un système d'information agile, multi plateforme, multi devices tant en flux descendant qu'en flux remontant pour optimiser la gestion de la Data avec la DSI.
  • Doper l'efficacité opérationnelle en collaboration avec la Direction des Opérations.
  • Sensibiliser, évangéliser et former les membres du Comex à un état d'esprit agile et une compréhension de l'évolution du comportement des clients et prescripteurs. 

Pour atteindre ces objectifs ambitieux il lui faudra tour à tour:
  • Elaborer et appliquer la stratégie globale.
  • Tracer la feuille de route pour les services.
  • Conseiller le top management.
  • Accompagner les managers et les équipes.
  • Définir des KPI (indicateurs clés de performance) et mettre en œuvre un plan de mesure.
  • Repérer et développer les bonnes pratiques.
  • Rechercher et trouver les nouvelles techniques du digital.
  • Veiller, créer et… développer…

Comme on peut le voir, il s'agit d'une problématique globale engageant toute l'entreprise elle doit donc être traitée au niveau du Codir. Ce n'est ni "mobile first" ni "webification" des produits ni le tout digital, c'est la transformation des métiers sachant que tout le monde n'a pas besoin d'être actif sur les réseaux sociaux. Néanmoins,  chacun doit avoir la conscience des changements que le digital provoque chez les clients et de ce qui est nécessaire de faire pour y répondre. Cela demandera bien-sur des évolutions dans le style de management avec plus d'ouverture d'esprit, plus de capacité à prendre des risques et à en mesurer les résultats (test & learn). Cette flexibilité nécessaire impliquera une plus grande autonomie et favorisera un esprit entrepreneurial.

Comme toujours dans ce type de transition, le pragmatisme et l'opérationnel seront les vrais leviers de transformation de l'entreprise et il faut un guide pour aider à mener des initiatives dans la même et bonne direction. En effet, la réussite d'une Transition Digitale sera le plus souvent due à une somme de "quick wins" et surtout à l'implication totale de la direction générale et du Comex plus qu'à de longs discours ou à des réflexions stratosphériques!

Mais d'ou vient le C.D.O. et quel est son profil?
Ni Gourou ni magicien ou même messie digital, le Chief Digital Officer est un pionnier, un bâtisseur, celui qui connecte les autres directions. Il a l'intelligence des situations et doit travailler en totale agilité. Il sera celui qui donne le "la" et challenge les autres membres du Comex sur la stratégie digitale. Il peut venir de la DSI, du Marketing ou de la Data et il est membre du Comex parfois rattaché à une direction de l'innovation. Compte tenu de ses enjeux, il est résolument orienté client, il doit avoir une bonne connaissance du Data mining ou du Data processing car cela va devenir une des composantes majeures de son activité, et il doit avoir un bagage technique pour appréhender les nouvelles technologies et pouvoir convaincre un DSI qui avait des habitudes d'en changer. C'est donc une personnalité plutôt expérimentée très implantée dans le digital avec une forte capacité de persuasion, une volonté et une aptitude à l'évangélisation et à la formation. Curieux et se remettant constamment en question, il est résolument tourné vers l'innovation mais bien campé dans le concret et l'opérationnel.

Enfin de par la nature de son métier, le CDO a vocation à changer, à évoluer et même à disparaître à terme. Dans une dizaine d'années, quand les générations Y seront arrivées aux commandes et qu'il aura accompli sa principale mission qui est d'insuffler le digital dans toutes les strates de la société, il sera temps pour lui d'évoluer vers autre chose, de prendre un nouveau virage. Peut-être celui de l'internet des objets qui aura ouvert de nouveaux champs de développement?
A suivre.

pml Technocool.fr