La
faute à qui? Les notifications push qui deviennent interactives! A mesure que
les notifications s'enrichissent en contenus et actions, l'application ne
deviendra plus qu'un outil de publication et non plus une destination
d'interaction. On n'interagit de moins en moins directement avec une
application depuis cette application, on le fait désormais de plus en plus
depuis d'autres espaces tels que le centre de notifications ou l'interface d'un
objet connecté. Ceci nous vient des changements apportés par iOS et Android
KitKat aux notifications qui jouent de moins le rôle d'appel à revenir dans
l'application qu'elle ne le faisaient initialement mais proposent une réponse
directe.
Le centre de notifications s'enrichit au fil du temps. Les notifications deviennent interactives. Plus besoin d'ouvrir l'application. L'expérience a lieu au sein de l'écran d'accueil et permet aux utilisateurs de réagir à une notification sans avoir à jongler avec les applications. Au lieu de devoir appuyer pour lancer l'application adéquate, un simple glissement du doigt sur l'écran permet de faire le choix de masquer la notification ou d'accéder à un écran de réponse rapide, pour retweeter un tweet ou répondre à un message WhatsApp, par exemple. Une logique qui devient d'autant plus forte que les notifications s'enrichissent de cards et de widgets.
Le centre de notifications s'enrichit au fil du temps. Les notifications deviennent interactives. Plus besoin d'ouvrir l'application. L'expérience a lieu au sein de l'écran d'accueil et permet aux utilisateurs de réagir à une notification sans avoir à jongler avec les applications. Au lieu de devoir appuyer pour lancer l'application adéquate, un simple glissement du doigt sur l'écran permet de faire le choix de masquer la notification ou d'accéder à un écran de réponse rapide, pour retweeter un tweet ou répondre à un message WhatsApp, par exemple. Une logique qui devient d'autant plus forte que les notifications s'enrichissent de cards et de widgets.
L'expérience
utilisateur va-t-elle se déporter entièrement hors de l'application vers ce
centre de notification ? Non car tous les utilisateurs ne font pas d'opt-in et
ne demandent pas les push de notifications. Par ailleurs, les notifications
sont un rappel qui permet de créer de l'interaction, elles ne permettrons
jamais de reproduire l'intégralité de ce que propose l'application comme dans
Le Monde ou Flipboard dont l'expérience utilisateur est si riche qu'elle doit
nécessairement être hébergée au sein de l'application. Mais il est sur que si
l'application ne propose pas grand chose, on peut facilement éviter d'y aller
ce qui peut être le cas des applications de messagerie par exemple pour
lesquelles un simple popup suffit à remplir l'usage.
Apple
et Google ont ouvert un robinet avec ces nouvelles fonctionnalités déployées
sur le centre de notification mais pourraient très bien faire marche arrière
car leur intérêt n'est pas que les marques squattent abusivement cet espace. Apple
n'a, par exemple, pas hésité à supprimer Neato, widget de prises de notes qui
s'intégrait directement dans la page de notification.
L'apparition
des objets connectés va sans doute faire évoluer la stratégie mobile des marques.
Aujourd'hui les "devices" et écrans sont nombreux, le contenu doit
être fragmenté de façon à être diffusé sans différence sur chaque support ou
plateforme. L'application va devenir le catalyseur de la stratégie mobile,
diffusant du contenu via les centres de notifications et les interfaces des
objets connecté... et interagissant avec l'univers Web mobile. Nous allons donc
assister à la réelle connexion des deux mondes qui ne se parlaient pas
beaucoup: le web mobile et les développeurs d'application. Avec le
développement du "deep linking" il est plus facile d'aller d'une
d'application vers une autre application ou d'un site mobile vers une
application. Un univers enfin décloisonné, avec le monde des applications et du
Web mobile bien imbriqués, et des rebonds sur les interfaces des objets
connectés.
Ceci
pourrait non seulement sauver les applications mobiles mais donner naissance à
de véritables écosystèmes mobiles comme Facebook l'a déjà bien commencé.
Et
si, plus que la fin de l'Internet des apps, il s'agissait tout simplement de la
fin de l'Internet mobile tel que l'on connait ?
Une
bonne nouvelle pour les utilisateurs!