Depuis l'attentat de Charlie Hebdo qui a fait douze morts ce
mercredi 7 janvier, "Je suis Charlie" est sur toutes les lèvres, sur
toutes les photos de profil des réseaux sociaux, les pancartes des
rassemblements de solidarité, les unes des journaux et même sur les panneaux
d'affichage de certaines villes.
Ce logo fait de trois mots est apparu 40 minutes après
l'annonce de l'attaque au siège de Charlie Hebdo sur les réseaux sociaux. On
peut se demander s'il n'existait pas déjà. Mais non, "Je suis
Charlie" est sur Twitter ce 7 janvier de la main d'un directeur
artistique. L'auteur a été identifié par Le Progrès plus vite que les
assassins! Il se nomme Joachim Roncin et est directeur artistique et
journaliste musical pour le magazine Stylist. Il a publié ce logo sur Twitter
mercredi à 11h52, moins d'une heure après la fusillade.
Lui il revendique son acte et donc la paternité de cette
image dans un échange qu'il a eu avec la journaliste Valérie Nataf journaliste
au Progrès. "J'ai fait cette image parceque je n'ai pas de mots",
explique Joachim Roncin. "Je n’avais pas beaucoup de mots pour exprimer
toute ma peine et j’ai juste eu cette idée de faire 'Je suis Charlie' parce que
notamment, je lis beaucoup avec mon fils le livre 'Où est Charlie', ça m’est
venu assez naturellement. Ce que je voulais dire, c’est que c’est comme si on
m’avait touché moi, je me sens personnellement visé, ça me tue, quoi", qui
a aussi repris la typographie de Charlie Hebdo pour son visuel. Tout de suite
il est devenue le mot-clé #JeSuisCharlie. Un hashtag utilisé plus de 619.000
fois avant 20 heures ce mercredi. C'est devenu un slogan mondial. "C’est
très étrange ce qui est en train de se passer, ça me dépasse totalement"
dit-il.
Plusieurs pages Facebook "Je suis Charlie" ont été
créées dans la foulée. La principale page de soutien en France, relayée par
Facebook et réunissant plus de 250.000 personnes, a également repris la
formule.
Un petit coup de gueule tout de même!
Ce n'est pas parce
qu'on like ou que l'on transmet un SMS à ses contacts que l'on soutient les
familles des victimes ni la liberté d'expression! Cela demande un tout petit
peu plus d'engagement que le simple click. Si seulement le quart de tous ceux
qui font semblant de soutenir avaient acheté un numéro de Charlie Hebdo, il ne
serait pas dans les difficultés financières qu'il traverse. Même si cela
n'aurait rien changé à la tragédie qui les a frappés et a fait disparaitre des dessinateur et journalistes qui non seulement avaient du tallent mais aussi beaucoup de courage et d'engagement. Essayons donc d'avoir un
soutien un tout petit peu plus consistant!
pml Technocool.fr